la mise en place des ECN et du DES de MG 4/5

Publié le par alternativesenmedecinegenerale

4 ième partie de l'annexe 4

 

 

  1.  
    1.  
      1.  

        D. La mise en place des ECN et du DES de Médecine Générale.


L’arrêté du 10 octobre 2000 (11) prévoit le remplacement du concours de l’internat par les Épreuves Classantes Nationales (ECN) dont les objectifs sont les suivants :

  • Créer une voie unique pour l’accès aux différentes spécialités médicales, médecine générale incluse, validées par un Diplôme d'Etudes Spécialisées (DES)

  • Réguler les flux des spécialités.

  • Valoriser la médecine générale.

  • Rendre les études médicales plus proches de la pratique.

Le décret du 16 Janvier 2004 (12) stipule que pour les candidats ayant validé le second cycle, des ECN sont mis en places pour classer les candidats pour l’affectation. L’arrêté du 29 Janvier 2004 définit l’organisation des ECN. (13) Les premières épreuves ont lieu en Juin 2004 avec la co-existence du concours de l’internat. En Juin 2005, seules les ECN permettent l’accès au troisième cycle des études médicales. Ces épreuves sont anonymes et ouvrent droit à des postes d’internes dont le nombre et la répartition par discipline et par centre hospitalier sont fixés chaque année par les ministres chargés de l’Enseignement Supérieur et de la Santé. Le choix de la discipline, dont la médecine générale, et du centre hospitalier s’effectue selon le rang de classement lors « des amphis de garnison » au mois de septembre. Ce rang détermine également l’ordre de choix des stages dans l’inter-région intégrée.

Il existe depuis 2004 une inadéquation entre le nombre de postes d'internes proposés aux ECN et le nombre de candidats choisissant une affectation à l'issue des ECN. Cela s'est traduit année après année par un important nombre de postes non choisis en médecine générale. Ainsi 668 postes d'internes en médecine générale n'ont pas été choisis en 2010, soit 2341 en 4 ans (14)

 

Avec la création du DES de médecine générale, « la construction de la filière universitaire de médecine générale avance difficilement, à très petits pas »(15).Une commission nationale d'intégration a été mise en place pour la titularisations des Professeurs Associés en MG.

Les 16 premiers assistants chefs de clinique en médecine générale ont pris leurs fonctions en novembre 2007. Il aura fallu attendre septembre 2009 pour voir les 10 premières nominations de Professeurs titulaires de médecine générale en France.

 

 

La loi HPST(1) prévoit la nomination annuelle de 20 postes de professeurs, 30 maîtres de conférence et 50 chefs de clinique de Médecine Générale.

 

En 2010 le Ministère de l'Enseignement et de la recherche a nommé

  • 16 nouveaux maitres de conférences associés sur les 22 retenus à l’unanimité par le conseil national des universités en avril et en juin 2010.

  • 5 nouveaux professeurs associés alors que 8 maitres de conférences avaient été retenus par le conseil national des universités.

  • 7 nouveaux titulaires, professeurs universitaires sur les 39 reconnus titularisables par la commission nationale d’intégration en mars 2010. (16)

 

Il existe de fait un important décalage entre annonce de réhabilitation et de revalorisation de la médecine générale et mise en place et valorisation de la Filière Universitaire de Médecine Générale. « Depuis bientôt vingt ans, tous le gouvernements proclament la centralité de la médecine générale dans le système de santé et l'urgence de sa réhabilitation » écrivait M. Arliaud en 1987 (7). « A l'évidence, les discours et autres proclamations d'intentions des pouvoirs publics pour élever la médecine générale ne constituent pas un indicateur fiable d'un projet politique qui romprait réellement avec l'histoire du déficit de légitimité des généralistes par rapport à l'hôpital et aux spécialités, pour aboutir à une véritable valorisation des soins primaires » (3)

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article